Un auteur contemporain déclare : « Peut-être un professeur vivant qui met l'élève en rage est-il préférable à une machine qui le gorge d'informations, mais reste froide comme un serpent. » A l'heure où les ordinateurs se répandent dans les établissements scolaires, vous direz ce que vous pensez de cette opinion.
Extrait du document
«
le libellé
Il faut remarquer un léger écart entre la citation et la phrase qui la complète : la première parle de « machine », la
seconde « d'ordinateurs ».
On peut donc se référer éventuellement à l'audiovisuel, magnétoscopes, etc.
Mais
l'informatique reste au centre du débat.
erreurs à éviter dans l'introduction
1.
Pour introduire un sujet, il convient de le replacer dans son contexte.
Ici, la constatation de l'extension de
l'informatique dans tous les secteurs semble appropriée.
Cependant, les développements « passe-partout » doivent
être évités.
Donc, pour constater le pouvoir des ordinateurs, l'expression doit être sobre et efficace.
L'élève centre,
aussi rapidement que possible, la réflexion sur l'enseignement.
Il donne alors une définition des objectifs éducatifs :
transmission des connaissances, développement de la personnalité, des capacités d'analyse, de communication.
2.
Par ailleurs, la reprise intégrale du sujet serait maladroite.
Il vaut mieux extraire les expressions qui structurent le
devoir, comme « professeur vivant » et « machine...
froide comme un serpent ».
erreur à éviter dans l'orientation du sujet
Le texte proposé est manichéen : d'un côté le professeur, irremplaçable, même « s'il met en rage » ses élèves, de
l'autre, l'insensible ordinateur.
Dans une telle perspective, la présence de l'un exclut l'autre, l'introduction des
appareils annonce la fin du corps enseignant...
ce qui, jusqu'à présent, ne correspond pas à l'expérience menée
dans les établissements scolaires en matière d'informatique (ou de laboratoires de langues).
L'écueil à éviter serait donc de se livrer à des formules excessives contre la machine ou — plus rares un jour
d'examen —contre les professeurs.
Le libellé place le débat sur un plan émotionnel qu'il est difficile de maintenir, lors
du baccalauréat, sans tomber dans le ridicule ou les banalités.
Il conviendrait de faire passer cette sensibilité
(vivant, met en rage, froide) sur le plan d'une discussion raisonnée.
Sinon, le risque de sombrer dans les prévisions
apocalyptiques d'une « robotisation » généralisée nuiraient à la qualité de la copie.
Ce genre est possible, mais il
faut alors se sentir fort du point de vue stylistique.
erreur à éviter dans l'orientation du sujet
Le texte proposé est manichéen : d'un côté le professeur, irremplaçable, même « s'il met en rage » ses élèves, de
l'autre, l'insensible ordinateur.
Dans une telle perspective, la présence de l'un exclut l'autre, l'introduction des
appareils annonce la fin du corps enseignant...
ce qui, jusqu'à présent, ne correspond pas à l'expérience menée
dans les établissements scolaires en matière d'informatique (ou de laboratoires de langues).
L'écueil à éviter serait donc de se livrer à des formules excessives contre la machine ou — plus rares un jour
d'examen —contre les professeurs.
Le libellé place le débat sur un plan émotionnel qu'il est difficile de maintenir, lors
du baccalauréat, sans tomber dans le ridicule ou les banalités.
Il conviendrait de faire passer cette sensibilité
(vivant, met en rage, froide) sur le plan d'une discussion raisonnée.
Sinon, le risque de sombrer dans les prévisions
apocalyptiques d'une « robotisation » généralisée nuiraient à la qualité de la copie.
Ce genre est possible, mais il
faut alors se sentir fort du point de vue stylistique.
plan détaillé du développement
L'organisation la plus simple est la suivante :
1.
Le professeur
— ses apports sur le plan de la communication
— les échecs dans la compréhension
2.
La « machine »
— l'attrait, l'efficacité
— l'insensibilité
En juin 83, les candidats s'en tinrent souvent à ce plan en deux parties, mais pour se placer dans une pensée tout à
la fois critique et lucide, il convient d'ajouter une dernière partie.
3.
Un équilibre à trouver
Le plan a le mérite de la clarté, mais son désavantage réside dans son caractère statique.
Nous préférons donc une
autre disposition, qui lui est voisine cependant.
a) Comprendre le choix : professeur plutôt qu'ordinateur
— la « froideur » de la machine.
On insiste sur l'insensibilité et la déshumanisation de l'enseignement.
L'éducation se
réduirait, alors, à une transmission des connaissances.
D'où l'expression « qui le gorge d'informations ».
Il s'agirait
d'un retour à des schémas depuis longtemps condamnés, savoir « gargantuesque » digne du géant de Rabelais ;
l'ordinateur ressusciterait un précepteur « à la tête bien pleine » plutôt que « bien faite », pour inverser la célèbre
formule de Montaigne (voir citations).
• A l'inverse, la relation avec un professeur impose l'apprentissage de la vie dans ce qu'elle a de mouvant,
d'imprévisible, d'irritant parfois.
Dans ce cas, l'enseignement ne se réduit pas à la transmission d'une quantité de
connaissances, il implique aussi une formation.
• Remarques.
La partie qui précède, directement déduite du sujet, ne doit pas constituer l'essentiel du devoir.
En
effet, si elle est nécessaire pour l'explication, elle ne permet guère à l'élève d'exprimer des arguments originaux.
— d'autres raisons à la préférence
Les précédents arguments procèdent de sentiments.
On peut envisager des raisons plus techniques : — le stockage
des données doit être maîtrisé, contrôlé par des organismes compétents à des fins strictement éducatives.
Le cheminement individuel des élèves risque d'accroître rapidement les écarts entre « faibles » et « forts ».
Ainsi la.
»
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