Un roman est un miroir promené le long d'un chemin » ; « toute oeuvre d'art est un beau mensonge »... Comment concilier ces déclarations apparemment contradictoires de Stendhal ? En vous appuyant sur vos lectures, vous vous demanderez dans quelle mesure l'oeuvre littéraire peut et doit refléter la réalité.
Extrait du document
Les manuels littéraires aiment regrouper les grands auteurs sous des étiquettes esthétiques ou historiques. Ainsi en est-il de Stendhal que l'on regroupe avec Balzac parmi les romanciers réalistes. Certaines affirmations de l'auteur semblent autoriser cette démarche. Ne déclare-t-il pas : « Le roman est un miroir promené le long d'un chemin. » Formule qui définit un parti pris réaliste. Cependant, le même auteur sans craindre apparemment de se contredire affirme que « toute oeuvre d'art est un beau mensonge ».
Dans quelle mesure l'oeuvre littéraire reflète-t-elle la réalité ? Le peut-elle ? Le doit-elle ? Quels en sont les grandeurs et les pièges ?
Nous verrons que l'oeuvre littéraire reflète la réalité quand elle entend assumer un rôle de témoignage, mais qu'elle tend néanmoins à dépasser cette mimésis car l'authentique vérité est au-delà de la réalité.
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- Selon Stendhal, « Toute oeuvre d'art est un beau mensonge. » Vous illustrerez et, au besoin, commenterez cet aphorisme en fondant votre argumentation sur des exemples précis tirés de votre culture littéraire et artistique ?
- On a dit que la véritable originalité des grands romanciers réalistes était d'avoir transformé la réalité vulgaire en oeuvre d'art. En vous appuyant sur l'étude précise d'un roman réaliste, vous justifierez ce jugement ?
- « L'idée même que la signification d'une oeuvre valable puisse être épuisée après deux ou trois lectures est une idée frivole. Pire que frivole : c'est une idée paresseuse », écrivait Claude-Edmonde Magny en 1950 dans Histoire du roman français depuis 1918. En vous appuyant sur des exemples précis que vous emprunterez à la littérature et, éventuellement, à d'autres formes artistiques, vous montrerez pourquoi certains aspects essentiels d'une oeuvre ne se livrent que peu à peu et commen
- L'idée même que la signification d'une oeuvre valable puisse être épuisée après deux ou trois lectures est une idée frivole. Pire que frivole : c'est une idée paresseuse », écrivait Claude-Edmonde Magny en 1950 dans Histoire du roman français depuis 1918. En vous appuyant sur des exemples précis que vous emprunterez à la littérature et, éventuellement, à d'autres formes artistiques, vous montrerez pourquoi certains aspects essentiels d'une oeuvre ne se livrent que peu à peu et comment
- Kleber Haedens écrivait dans Paradoxe sur le roman : « Il est très dangereux de lier le sort d'une oeuvre d'art au sort d'une époque. Ce que nous voyons de notre époque n'est sans doute pas ce que les siècles futurs en verront... Les grandes oeuvres ne sont jamais essentiellement une peinture des moeurs. » Sans vous en tenir nécessairement au roman, vous vous demanderez quelle place occupe, dans les oeuvres littéraires et artistiques que vous choisirez d'analyser, le témoignage sur leu