VAUVENARGUES: LE CRITIQUE LITTÉRAIRE
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Vauvenargues avait dû interrompre ses études à cause de sa santé; il se cultiva seul. Les jugements sur les écrivains du XVIIe siècle qu'il sema dans ses Maximes ou réunit dans ses Réflexions sur quelques poètes attestent l'originalité de sa pensée. Vauvenargues juge les auteurs en toute indépendance d'esprit. Il n'a pas le dogmatisme de Boileau et montre un goût plus personnel que celui de La Bruyère. Sa simplicité naturelle le rend hostile à l'emphase qu'il croit discerner chez Corneille; sa délicatesse est heurtée par les sujets « trop bas » de Molière; au contraire, il est attiré par l'ingénuité de Fénelon, et ses éloges coulent en effusion : « Quelle bonté de coeur, quelle sincérité se marque dans tes écrits ! quel éclat de paroles et d'images! ah! que de trésors d'abondance dans ta riche simplicité! » Cette liberté de ton et de mouvement donne beaucoup d'attrait à sa critique.
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