Verhaeren – Les Horloges
Extrait du document
«
Introduction.
1.
a) Emile Verhaeren : poète flamand de la fin du xixe siècle, début du xxe.
b) Les Horloges : poème de forme presque déjà surréaliste sur thème classique : les horloges sont ici le symbole de la
fuite du temps.
2.
Annonce de plan.
I.
Description fantastique des horloges.
II.
La hantise du temps.
I.
Description fantastique des horloges.
A.
Des éléments réels d'horloges.
1.
Le titre : les Horloges paraît annoncer une description réaliste.
2.
Un aspect extérieur.
Diverses précisions sur l'apparence de ces horloges :
— des « émaux naïfs derrière un verre » : on voit des horloges de campagne de ce genre ;
— des « emblèmes et fleurs d'antan » se trouvent souvent comme décoration sur ces grandes horloges ;
— les « chiffres » indiquent les heures sur le cadran ;
— les « lunes » suggèrent l'idée d'horloges au cadran rond et blanc ;
— la matière est indiquée : elles sont en bois, en « gaines de chênes ».
3.
Le bruit.
— Des « sons morts », les « marteaux et les limes », les « notes de plomb », indiquent le tic-tac de l'horloge ainsi que
les heures qui sonnent.
Les éléments de description existent donc, mais ils ne sont ni très nombreux ni très précis.
B.
Une personnification.
1.
Dans le refrain.
•
•
•
•
les
les
les
les
horloges, avec leur pas
horloges, avec leurs yeux
horloges.
avec leur voix
horloges et leur effroi.
2.
Des actions et des sentiments humains.
— Elles ont « des béquilles et des bâtons, comme pour soutenir un vieillard » ;
— Elles « montent et dévalent les escaliers », comme une personne ;
— Elles parlent avec un « babil », ce qui est le langage des petits enfants ;
— « Boitant de leurs sabots ou glissant sur leurs bas » : des objets et des actions humaines.
3.
Des qualificatifs humains.
— « des chiffres maigres et vieux », font penser à un homme décharné ;
— « des sons morts », des « mots sournois » s'appliquent à des hommes plus qu'au bruit des pendules ;
— les horloges sont qualifiées de « volontaires et vigilantes », c'est-à-dire qu'elles surveillent leur entourage : elles
sont personnifiées, et comparées à de « vieilles servantes », familières de la maison.
C.
Une expression fantastique.
1.
Des répétitions.
Dans le refrain, quatre formules presque semblables répétées, mais avec une variante, comme dans le Plat Pays de
Jacques Brel ; cette répétition devient obsédante comme la répétition des heures qui sonnent.
2.
Un rythme original.
à) Des allitérations : « béquilles et bâtons, qui se cognent là-bas » reflètent le battement de la pendule.
b) Une forme irrégulière :
• 4 strophes de 4 vers et 1 strophe de 6 vers ;
• des alexandrins, des décasyllabes, des octosyllabes, un vers de 3 pieds : tout se heurte et se bouscule.
3.
Des images présurréalistes.
a) Des expressions étranges :
— les « béquilles et bâtons qui se cognent » : idée de violence ;
— les « lunes des corridors vides et blêmes » : impression bizarre et un peu effrayante ;
— la « boutique en bois de mots sournois » : association inhabituelle.
b) Qui reflètent des actions étranges.
Les horloges semblent avoir une activité mystérieuse non seulement en elles-mêmes, mais à cause de la façon dont
elles sont décrites.
II.
La hantise du temps..
»
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