Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Odes et ballades) - Le matin
Extrait du document
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Odes et ballades) - Le matin Moriturus moriturae ! Le voile du matin sur les monts se déploie. Vois, un rayon naissant blanchit la vieille tour ; Et déjà dans les cieux s'unit avec amour, Ainsi que la gloire à la joie, Le premier chant des bois aux premiers feux du jour. Oui, souris à l'éclat dont le ciel se décore ! - Tu verras, si demain le cercueil me dévore, Un soleil aussi beau luire à ton désespoir, Et les mêmes oiseaux chanter la même aurore, Sur mon tombeau muet et noir ! Mais dans l'autre horizon l'âme alors est ravie. L'avenir sans fin s'ouvre à l'être illimité. Au matin de l'éternité On se réveille de la vie, Comme d'une nuit sombre ou d'un rêve agité.
Liens utiles
- Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Odes et ballades) - Le poète dans les révolutions
- Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Odes et ballades) - La fiancée du timbalier
- Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Odes et ballades) - A une jeune fille
- Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les quatre vents de l'esprit) - En marchant le matin
- Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : L'année terrible) - Vision sombre ! un peuple en assassine un autre