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Vie et oeuvre de BENJAMIN CONSTANT

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BENJAMIN CONSTANT est le type même de l'écrivain cosmopolite. Né à Lausanne d'une famille de protestants réfugiés, il étudie successivement à Oxford, Erlangen, Edimbourg, Paris, Bruxelles. Il devient chambellan à la cour de Brunswick. Il se fait ensuite naturaliser français. Sous le Consulat, il réussit à être membre du Corps législatif, puis du Tribunat. En 1802, il est éliminé de cette assemblée par Bonaparte, qui se méfie de lui à cause de ses idées libérales et de sa liaison avec Mme de Staël. Il rejoint Mme de Staël dans son exil, mais il ne parvient pas à se fixer ni près d'elle, ni ailleurs. Rentré en France en 1814, il se proclame royaliste. Pendant les Cent jours, il se rallie à Napoléon et rédige l'Acte additionnel aux Constitutions de l'Empire, Après Waterloo, il se réfugie en Angleterre. Il revient d'exil en 1816 et reprend sa carrière politique. Orateur brillant, il compte parmi les chefs du parti libéral et acquiert une grande popularité. En 1830, il met son influence au service de Louis-Philippe. Il meurt peu après la révolution de juillet. Sa vie sentimentale fut très agitée. Il fit connaissance de Mme de Staël en 1794. « Je n'avais rien vu de pareil au monde, écrit-il. J'en devins passionnément amoureux. » Mais l'emprise tyrannique de Mme de Staël ne tarda pas à lui peser. Délivré d'elle, quand elle se fut remariée avec Albert de Rocca, il éprouva pour Mme Récamier une passion malheureuse.« Un homme qui n'aime que l'impossible », disait de lui Mme de Staël.

« BENJAMIN CONSTANT (1767-1830) BENJAMIN CONSTANT est le type même de l'écrivain cosmopolite.

Né à Lausanne d'une famille de protestants réfugiés, il étudie successivement à Oxford, Erlangen, Edimbourg, Paris, Bruxelles.

Il devient chambellan à la cour de Brunswick.

Il se fait ensuite naturaliser français.

Sous le Consulat, il réussit à être membre du Corps législatif, puis du Tribunat.

En 1802, il est éliminé de cette assemblée par Bonaparte, qui se méfie de lui à cause de ses idées libérales et de sa liaison avec Mme de Staël.

Il rejoint Mme de Staël dans son exil, mais il ne parvient pas à se fixer ni près d'elle, ni ailleurs. Rentré en France en 1814, il se proclame royaliste.

Pendant les Cent jours, il se rallie à Napoléon et rédige l'Acte additionnel aux Constitutions de l'Empire, Après Waterloo, il se réfugie en Angleterre.

Il revient d'exil en 1816 et reprend sa carrière politique.

Orateur brillant, il compte parmi les chefs du parti libéral et acquiert une grande popularité.

En 1830, il met son influence au service de Louis-Philippe.

Il meurt peu après la révolution de juillet. Sa vie sentimentale fut très agitée.

Il fit connaissance de Mme de Staël en 1794.

« Je n'avais rien vu de pareil au monde, écrit-il.

J'en devins passionnément amoureux.

» Mais l'emprise tyrannique de Mme de Staël ne tarda pas à lui peser.

Délivré d'elle, quand elle se fut remariée avec Albert de Rocca, il éprouva pour Mme Récamier une passion malheureuse.« Un homme qui n'aime que l'impossible », disait de lui Mme de Staël. PRINCIPALES ŒUVRES De la force du gouvernement actuel et de la nécessité de s'y rallier (1796): ouvrage de propagande en faveur du Directoire. Adolphe, anecdote trouvée dans les papiers d'un inconnu : ce roman, publié en 1816, avait été rédigé à une date bien antérieure. Un jeune aristocrate désœuvré entreprend par jeu de séduire la maîtresse d'un de ses amis.

Elle abandonne tout pour lui.

Bientôt Adolphe se lasse de cette liaison.

Il essaie de rompre sans y parvenir.

Ellénore se désespère de n'être plus aimée et meurt de chagrin. Cours de politique constitutionnelle (1817-1820). De la religion considérée dans sa source, ses formes et son développement (1826-1831). Journal intime (1887).

Il contient, entre autres confidences, celle de la passion que Benjamin Constant éprouva pour Mme Récamier de 1814 à 1816. Le Cahier rouge (1907).

L'auteur y conte ses amours de jeunesse. Cécile (ouvrage écrit vers 1806, publié en 1951). C'est l'histoire d'un libertin qui veut se marier pour échapper à une maîtresse despotique et qui met quinze ans à se décider.

On reconnaît sans peine dans les trois protagonistes Benjamin Constant, Mme de Staël et Charlotte de Hardenberg (que Benjamin Constant épousa secrètement en 1808). ADOLPHE, ROMAN D'ANALYSE Benjamin.

Constant fut considéré en son temps comme un profond penseur politique.

Aujourd'hui, ses écrits politiques sont oubliés, mais on admire universellement son roman.

d'Adolphe, qui n'eut que peu de lecteurs et auquel il attachait lui-même peu d'importance.

Ce roman, dont le fond est constitué par sa liaison avec Mme de Staël, s'élève bien au-dessus de l'anecdote autobiographique.

C'est une étude minutieuse et cruelle de l'amour qui s'éteint.

Sujet original, les romanciers et les dramaturges s'attachant d'habitude à montrer non pas le déclin, mais les progrès de la passion.

Par l'importance accordée à l'analyse, par la sobriété du cadre, par la précision élégante de la forme, Adolphe est une oeuvre classique.

Mais les sentiments sont romantiques, en particulier « cette fatigue, cette incertitude, cette absence de force, cette analyse perpétuelle », dont est faite l'âme d'Adolphe, héros désenchanté, assez semblable au René de Chateaubriand. Il disait de lui-même : « Sola inconstantia constans », constant seulement dans l'inconstance.

Nature insaisissable, il passe d'un amour à l'autre, revient à une passion délaissée, n'ose pas rompre, se débat parmi des complications sentimentales infinies, professe le libéralisme sans estimer les hommes, la religiosité sans avoir la foi.

On lui prête les actions les plus noires, comme d'avoir dénoncé et fait condamner à la déportation un adversaire politique.

On a pu dire de lui qu'il était capable du pire.

Pourtant, il intéresse.

De ce velléitaire, de ce joueur, de cet orateur brillant, mais sec, de ce caractère incertain, dont la grande préoccupation fut de, préserver sa liberté intérieure, émane aujourd'hui encore une étonnante séduction.. »

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