Vincent VOITURE (1597-1648) - Trois jours entiers, et trois entieres nuits
Extrait du document
Vincent VOITURE (1597-1648) - Trois jours entiers, et trois entieres nuits Trois jours entiers, et trois entieres nuits, Bien lentement se sont passez depuis Que j'ay perdu la clarté souveraine De deux Soleils, les beaux yeux de ma Reine, Pour qui les miens souloient* estre conduits. Sans leur objet je pleure, et je ne puis Trouver remede au tourment où je suis, Et chaque instant me dure en cette peine Trois jours entiers. Triste et resveur, du penser je la suis, Pour la chercher, moy-mesme je me fuis, Et si le sort bien tost ne me rameine Les doux appas de ma belle inhumaine, Je ne sçaurois plus vivre en ces ennuis Trois jours entiers. (*) avaient coutume
Liens utiles
- Vincent VOITURE (1597-1648) - Je me meurs tous les jours en adorant Sylvie
- Vincent VOITURE (1597-1648) - Il faut finir mes jours en l'amour d'Uranie
- Vincent VOITURE (1597-1648) - Quand Iris aux beaux yeux
- Vincent VOITURE (1597-1648) - Le Soleil ne voit icy ba
- Vincent VOITURE (1597-1648) - Cinq ou six fois cette nuict en dormant