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Voltaire écrit dans Le siècle de Louis XIV: Molière fut, si on ose le dire, un législateur des bienséances du monde. Et d'ailleurs: Molière a fondé l'école de la vie civile. Vous expliquerez ces expressions et vous direz si elles vous semblent bien caractériser la morale de Molière ?

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Bossuet appelle Molière « ce grave réformateur des mines et des expressions de nos précieuses, ce rigoureux censeur des grands canons » et il ajoute que la morale du théâtre n'attaque que le ridicule du monde en lui laissant toute sa corruption. Il est certain que la comédie n'est pas une école de grandeur d'âme. Il suffit qu'elle soit « l'école de la vie civile ». C'est l'éloge que Voltaire fait de Molière, avec raison. Molière nous enseigne, en effet, « les bienséances du monde » et non seulement les qualités mondaines, mais les vertus sociales. A son école, on deviendra un « honnête homme. »

« Bossuet appelle Molière « ce grave réformateur des mines et des expressions de nos précieuses, ce rigoureux censeur des grands canons » et il ajoute que la morale du théâtre n'attaque que le ridicule du monde en lui laissant toute sa corruption.

Il est certain que la comédie n'est pas une école de grandeur d'âme.

Il suffit qu'elle soit « l'école de la vie civile ».

C'est l'éloge que Voltaire fait de Molière, avec raison.

Molière nous enseigne, en effet, « les bienséances du monde » et non seulement les qualités mondaines, mais les vertus sociales.

A son école, on deviendra un « honnête homme.

» I.

Il critique tout ce qui est opposé aux bienséances. 1.

Les modes ridicules, les exagérations de costume...

rubans, canons, perruques, ongle long (marquis)...

longues robes des médecins.... 2.

Les manières affectées, le langage précieux (Précieuses ridicules). 3.

Les prétentions sottes-: femmes savantes...

bourgeois qui veulent sortir de leur condition...

poètes malgré Minerve...

mariages mal assortis.... 4.

L'humeur atrabilaire, le mauvais caractère, (Alceste.) 5.

Les vices qui nous rendent ridicules : l'hypocrisie, l'avarice, etc. II.

Il ne se contente pas de dire ce qu'il ne faut pas faire, il donne les règles de la bonne compagnie, il trace le portrait de l'honnête homme, de la femme, de la jeune fille idéale (Henriette). Il enseigne les bienséances. 1.

Avant tout, rester naturel, simple, raisonnable, fuir toute affectation, tout excès, être soi-même : ni science ni dévotion exagérées. La parfaite raison fuit toute extrémité. Et veut que l'on soit sage avec sobriété.

(Misanth., I, 1.) (Noter que Philinte ne représente pas absolument la pensée de Molière, il a sa personnalité propre, comme Chrysale.) Dans les Femmes savantes, Clitandre est le porte-parole de Molière (cf.

Acte I,3).

Dans le Tartuffe, c'est Cléante : « C'est, dit Chamfort, le personnage honnête de presque toutes les pièces de Molière, et la réunion de ces rôles formerait peut-être un cours de morale à l'usage de la société.

» 2.

Être charitable et tolérant.

Les vrais dévots ...

Ne censurent pas toutes nos actions...

L'apparence du mal a chez eux peu d'appui... Jamais contre un pécheur ils n'ont d'acharnement...(Tart., I, 5).

Philinte disait : Je « prends tout doucement les hommes comme ils sont ».

Ainsi l'honnête homme doit être vertueux, mais aimable et de bonne compagnie...

il doit savoir supporter les autres. Molière nous instruit en nous divertissant.

Si ses idées morales ne sont pas très élevées, il nous donne d'utiles leçons de morale sociale.. »

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