Vous écrirez un dialogue de comédie dans lequel un Monsieur Jourdain contemporain se vante devant un ami d'un savoir récemment acquis. Vous pourrez utiliser certains procédés comiques présents dans les textes du corpus. Vous veillerez à employer un niveau de langue approprié aux personnages et à la situation ?
Extrait du document
«
Vous écrirez un dialogue de comédie dans lequel un Monsieur Jourdain contemporain se vante devant un
ami d'un savoir récemment acquis.
Vous pourrez utiliser certains procédés comiques présents dans les
textes du corpus.
Vous veillerez à employer un niveau de langue approprié aux personnages et à la
situation.
Vous devez commencer par trouver de quel savoir peut se vanter M.
Jourdain.
Voici quelques idées.
Il peut se vanter :
– d'avoir appris à utiliser Internet ;
– d'avoir appris à skier, faire du tennis ou à jouer au poker ;
– d'avoir appris à se servir d'un téléphone portable ;
– d'avoir appris à utiliser la machine à laver, le lave-vaisselle, etc.
– d'avoir appris à faire du vélo…
Scène => n'oubliez pas d'introduire des didascalies.
Comédie => vous pouvez rendre ridicule votre personnage, utiliser le comique de mots, de gestes, etc.
Voici un début d'exemple rédigé afin que vous compreniez bien comment faire :
M.
Dubois, essoufflé – Mon ami, je suis venu de chez moi à chez vous en courant tant votre voix au téléphone
trahissait votre pressente envie de me voir.
(Il s'éponge le front).
Alors, quelle est cette nouvelle si importante ?
M.
Jourdain, l'air fier et prenant son temps pour parler, avec un air d'importance – Mon ami… Je veux que vous
sachiez que je suis désormais un homme moderne.
Oui, je dis bien MO-DER-NE.
(Une pause).
Je ne sais pas si vous
pouvez maintenant me comprendre… Vous n'êtes pas, je le sais et je ne vous en blâme pas, un homme Moderne.
M.
Dubois – Vous avez inventé une fusée spatiale ? Vous avez découvert un nouveau vaccin ?
M.
Jourdain – Vous êtes bien naïf… Non, je vais vous le dire : dorénavant je sais, car je lai appris grâce à de grands
professeurs… nager sur le net ! Nager sur le net, non pas dans la mer, excusez mon humour, mais sur mon
ordinateur.
(Il rit de sa « blague »).
M.
Dubois – Nager sur le net ? Qu'est-ce que cela veut dire ?
M.
Jourdain – Je savais que je vous impressionnerai ! Savoir nager sur le net, c'est savoir nager sur le net.
Je
m'explique.
Connaissez-vous les ordinateurs ?
M.
Dubois – Évidemment, quelle question !
M.
Jourdain, un peu vexé – Ah bon, vous connaissiez… Et bien moi, j'avoue, humblement, que je ne savais pas ce
que c'était.
Je vais faire comme si vous ne saviez pas.
Venez mon ami.
(Il l'entraîne près de son bureau où trône un
énorme ordinateur d'une version apparemment déjà très ancienne).
Voilà la bête !
M.
Dubois très amusé – Dites donc ! Vous n'allez pas me dire qu'il est neuf cet engin ! Il a au moins dix ans ! Le
mien est tout petit et a un écran plat !
M.
Jourdain – C'est mon cher, que votre ordinateur est faible.
Il est petit et son écran est plat : je vous le dis en
confidence, il est forcément moins puissant que le mien.
Regardez comme le mien est grand, volumineux ! Voyez, il
fonctionne grâce à un mulot qui est rattaché à un fil.
M.
Dubois – Vous voulez dire la « souris ».
M.
Jourdain – Ne m'interrompez pas.
Grâce à mon mulot, je nage sur Internet : je vais sur Google (il prononce
« gaugle ») et je tape « colley » par exemple (il tapote sur son ordinateur).
Voyez ! c'est magique, grâce à ce que
j'ai écris, l'ordinateur affiche de nombreux liens et si on clique dessus, on peut trouver de très nombreuses
informations sur les colleys.
Ah lala… Que je suis instruit et moderne… Peut-être qu'un jour, à force de leçons, vous aussi parviendrez à un tel
résultat…
M.
Dubois – Mais, je travaille tous les jours sur ordinateurs et je surfe sur Internet aussi ! Je n'ai pas eu besoin de
cours !
M.
Jourdain – Vous auriez dû.
D'ailleurs, sachez que l'on dit, lorsque l'on est instruit comme moi, « nager » et pas
« surfer » sur Internet.
Le savoir, mon ami, c'est l'avenir.
Vous êtes d'hier et je suis d'aujourd'hui !
À vous de continuer !.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Rédigez à l'intention d'un écrivain contemporain que vous nommerez une lettre pour lui dire votre admiration pour une des oeuvres que vous venez de lire. Vous écrirez ensuite un bref billet à un camarade pour commenter cette lettre. Vous pourrez vous inspirer plus particulièrement des textes A et B du corpus. N.B. Vous ne signerez pas cette lettre ?
- Ecrivez un dialogue entre A et B, le premier cherchant à démontrer que « il sera toujours beau de gouverner les hommes en les rendant plus heureux », le second remettant en question cette assertion. Vous veillerez à leur faire utiliser des arguments pertinents, des exemples précis et à les faire s'exprimer dans une langue soutenue (deux pages maximum).
- Imaginez les premières répliques d'une scène d'exposition permettant d'informer le spectateur sur l'identité des personnages, le lieu et la situation en général ; vous pourrez éventuellement utiliser des didascalies.
- Ionesco remet en cause la distinction traditionnelle entre le comique et le tragique : j'ai intitulé mes comédies antipièces, drames comiques, et mes drames pseudodrames ou farces tragiques, car, me semble-t-il, le comique est tragique, et la tragédie de l'homme est dérisoire. En vous appuyant sur votre lecture de Dom Juan, de Tartuffe, et des textes de corpus (Beckett, Bücner, Koltes) et de toute autre texte théâtral pertinent vous pourrez expliquer, commenter et éventuellement discut
- Vous écrirez un dialogue de théâtre sur le thème de votre choix où vous utiliserez des procédés propres au théâtre de Dérision : logique absurde, enchaînement d'idées, etc. La scène ne devra pas seulement faire rire mais aboutir à une situation tragique ?