Vous supposerez qu'après la mort de Pascal, un janséniste, son ami, consigne dans ses Mémoires les impressions qu'il éprouve et les souvenirs qu'il tient à fixer. Il rappelle d'abord les services que Pascal a rendus à la cause de Port-Royal; il caractérise l'ardeur avec laquelle Pascal a cherché la vérité dans ses « conversions » ; il parle du livre ébauché par Pascal en vue d'ébranler les indifférents et de les ramener à Jésus. Enfin, il cite quelques-unes des Pensées, pour en montrer
Extrait du document
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Vous supposerez qu'après la mort de Pascal, un janséniste, son ami, consigne dans ses Mémoires les
impressions qu'il éprouve et les souvenirs qu'il tient à fixer.
Il rappelle d'abord les services que Pascal a
rendus à la cause de Port-Royal; il caractérise l'ardeur avec laquelle Pascal a cherché la vérité dans ses «
conversions » ; il parle du livre ébauché par Pascal en vue d'ébranler les indifférents et de les ramener à
Jésus.
Enfin, il cite quelques-unes des Pensées, pour en montrer toute la beauté.
Introduction : Le janséniste exprimera d'abord la douleur personnelle que lui a causée la mort d'un ami, dont la vie
et le caractère ont été si beaux.
I.
Il rappellera ensuite les services rendus par Pascal à la cause de Port-Royal, surtout dans l'affaire des
Provinciales.
1.
en faisant triompher cette cause devant l'opinion publique, par le succès des Provinciales, devant Dieu qui a
visiblement paru les justifier par le miracle de la Sainte-Epine ;
2.
en rendant aux jansénistes, avec la confiance en eux-mêmes, la force de souffrir avec constance, pour la vérité,
des persécutions nouvelles.
De cet attachement à la vérité, Pascal a donné l'exemple pendant toute sa vie, et
surtout dans deux circonstances capitales :
3.
En 1646, lorsqu'il a fait paraître le zèle d'un apôtre en dénonçant comme peu orthodoxe la doctrine du frère
Saint-Ange ; en convertissant au jansénisme son père et ses sœurs ;
4.
en 1654, dans la nuit du 23 novembre, lorsqu'il a connu l'extase de ceux qui sont frappés par la grâce et s'est
donné tout entier à Jésus.
II.
L'Apologie de la Religion chrétienne, elle aussi, a été une œuvre consacrée au triomphe de la Vérité, car
elle l'établit :
1.
Par des arguments indirects, et notamment en montrant que l'homme, ce composé de grandeur et de misère, est
une énigme inexplicable autrement que par les dogmes de la chute et de la rédemption ;
2.
Par des arguments directs, tirés surtout:
a.
de la vérité des livres saints,
b.
des prophéties et des miracles,
c.
de la vie de Notre Seigneur Jésus-Christ et de celle des apôtres,
d.
de l'histoire des saints, des martyrs et de toute l'Eglise.
III.
On pourra citer par exemple les pensées suivantes :
1 « Il se lassera plutôt de concevoir que la nature de fournir » : antithèse d'un raccourci immense, qui fait ressortir
la misère intellectuelle de l'homme.
2.
« Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une
chambre » : pensée d'une simplicité toute familière, et qui pourtant, si on la creuse, découvre le fond même de
notre misère morale.
3 « L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature ; mais c'est un roseau pensant » : image d'une audace
magnifique qui nous fait comprendre d'un trait notre grandeur.
Conclusion : Pensée géniale, vie sublime sanctifiée par la souffrance, Pascal apparaît comme le héros de PortRoyal.
Dussent les jansénistes être un jour accablés par leurs puissants oppresseurs, ils survivront éternellement
dans ce grand nom..
»
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