Pourquoi la guerre?
Publié le 22/02/2023
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Intro :
Pourquoi la Guerre ?
Sigmund Freud définit la guerre comme un état de violence dont l’objectif est de
contraindre l’adversaire à exécuter la volonté de l’assaillant.
De ce fait la guerre correspond à
un conflit, une situation d’affrontements ouverts entre puissance rivales, étatiques et parfois
non étatique, qui met en présence des forces militaires ou des puissances asymétriques.
En
outre, les origines d’un conflit recèlent des intérêts apparents et parfois des influences
obscures, cachées.
Traditionnellement, celui qui veut la paix prépare la guerre.
Cela ne signifie
pas que la guerre soit le seul moyen de la puissance mais bien plutôt qu’elle en représente
l’ultime vecteur.
De plus, analyser les causes et les sources d’un conflit participe à concevoir
les possibilités de le résoudre.
Parfois un simple désaccord sur une question essentielle à deux
groupes politiques peut les conduire à choisir entre plusieurs possibilités pour obtenir voire
imposer leur volonté.
Si la diplomatie et la négociation demeurent les voies les plus
rationnelles, tenant compte de la situation des différents partis et de leur puissance
respective, toutefois leur posture peut varier et osciller entre la contrainte, le compromis ou
la soumission.
Lorsque la diplomatie est au point mort, lorsque les pourparlers sont à l’arrêt,
l’option peut être prise d’engager un contact militaire direct, une guerre, puisqu’il faut
l’appeler par son nom.
Mais alors pourquoi mène-t-on une guerre ? Autrement dit, dans quelle mesure existet-il des causes aux conflits armés et dans quels buts ces affrontements s’engagent-ils ?
D’une part, la guerre représente le prolongement de la politique par d’autres moyens
et vise à développer la puissance des belligérants.
D’autre part la guerre peut prendre
plusieurs formes selon la situation des belligérants qu’elle implique.
Enfin, souvent la nature
des conflits est pluridimensionnelle.
Dans premier temps il s’agit d’envisager la guerre comme le prolongement de la
politique afin d’accroitre la puissance des belligérants.
Les États peuvent ainsi décider
d’affirmer leur domination géostratégique ou bien affirmer une domination idéologique et
régionale
Carl Von Clausewitz conçoit la guerre comme un instrument de puissance.
Elle permet
de prolonger un objectif politique.
Dans un but d’affirmer sa prééminence sur une région, la
guerre peut supporter un enjeu géostratégique.
Ainsi, sous couvert de soutien à un
gouvernement communiste contesté, l’URSS décide-t-elle d’envahir l’Afghanistan en 1979
pour se positionner dans une région stratégique d’Asie.
De même, la course aux clochers de
la colonisation à fin du XIXe siècle en Afrique se poursuit selon des modèles d’expansion
propre aux enjeux stratégiques des métropoles européennes… Occuper l’espace, implanter
son modèle, tel est l’objectif géostratégique d’une puissance qui a jeté son dévolu sur un
territoire.
Une puissance peut également décider d’affirmer sa domination idéologique et
régionale.
Il s’agit alors d’assumer un impérialisme idéologique qui consiste a imposer son
modèle et à des rivaux, États limitrophes et de plus faibles importances.
Selon la doctrine
Monroe du pré carré américain, les Etats-Unis avaient décidé à la fin du XIXe siècle de réserver
le continent américain à leur seule zone d’influence.
Ils ont donc rapidement œuvré à
l’éviction des anciennes puissances coloniales Espagnol et Portugaise au nom du droit des
peuples à disposer d’eux même.
Mais ils n’ont dès lors jamais cessé d’influencer la politique
des pays d’Amérique latine pour empêcher qu’un gouvernement de gauche ne parviennent
durablement au pouvoir.
Évidemment il était inconcevable que le nouveau monde n’abrite un
gouvernement communiste mais également un pouvoir exécutif plus modéré comme un
gouvernement socialiste.
Les Etats-Unis ont donc soutenu, voir fomenté des guerres pour
éviter la contestation sur leur domaine réservé.
Quitte à soutenir notamment la junte militaire
du général Pinochet et son coup d’Etat de 1973 au Chilie qui renversa le gouvernement
légitime socialiste du président Salvador Allende.
Une grande puissance tel que les Etats-Unis
domine par sa propagande les pensées de sa population mais également des pays sous son
influence.
La guerre devient alors un moyen de pression, une solution politique possible.
Si la
guerre est le prolongement idéologique de la politique pour affirmer la puissance d’un État
elle peut en outre adopter différents aspects.
Dans un second temps les affrontements peuvent se déclencher en adoptant de
multiples formes.
On peut noter les guerres interétatiques, les guerres interne à un États qui
parfois sont internationalisées et les conflits non étatiques dit asymétriques.
Les guerres interétatiques correspondent au modèle traditionnel de conflits entre
deux États.
Il s’agit d’un conflit entre deux puissances qui s’opposent ou rivalisent selon leurs
intérêts propres.
Ces conflits repressentent le type d’affrontements envisagés par le modèle
Clausewitzien qui aboutit à un équilibre des puissances selon l’exemple du système hérité des
traités de Westphalie.
Les conflits inter-étatiques sont en baisses dans le monde, le rôle
médiateur de L’ONU participe à anticiper la dégradation des situations.
Si bien que les guerres
ouvertes sont en régression.
Les conflits internes aux États correspondent à la seconde forme de conflit.
Il s’agit des
guerres civiles qui opposent un gouvernement à un groupe armé, ou deux groupes armés au
sein d’un même État.
La guerre civile américaine incarne ce type de conflit qui opposait les
États du Nord de l’Union étasunienne et les États du Sud de l’Union qui voulaient faire
sécession et conserver un système esclavagiste.
De même, la révolte vendéenne en France
durant la révolution française, plus près de nous illustre la guerre civile.
Plus récemment en
Colombie, le groupe armé des Farc en guerre contre le gouvernement colombien illustre un
type de conflit asymétrique ou un États s’oppose à une guérilla armée.
Ce conflit a été
désamorcé récemment suite à un processus de paix et une Loi d’amnistie ; Il représente un
type de conflit interne, sans être une guerre civile, qui caractérise une....
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